L’équipe de de la Clinique Duval prend à coeur votre santé et désire optimiser votre récupération après votre chirurgie. Vous présentez une résistance à l’insuline ou un diabète confirmé. Nous vous proposons donc de suivre ces conseils nutritionnels afin de bonifier votre santé et de réduire les risques de complications après une chirurgie. Votre collaboration est importante
Afin d’atteindre les objectifs recommandés pour le contrôle de la glycémie et réduire les risques de complications, il est recommandé de:
• Avoir une alimentation équilibrée • Agir sur l’excès de poids • Faire de l’activité physique régulière • Cesser de fumer • Gérer son stress • Prendre ses médicaments, tels que prescrits |
Alimentation et diabète
Conseils de base
• Prenez trois repas équilibrés par jour et, au besoin, des collations. Évitez de sauter des repas.
• Ayez un horaire de repas régulier. Ceux-ci devraient être espacés d’environ 4 à 6 heures. Les collations devraient être prises de 2 à 3 heures après le repas, s’il y a lieu.
• Mangez une variété d’aliments provenant des différents groupes alimentaires : légumes et fruits, féculents, lait et substituts, viandes et substituts.
• Choisissez des aliments riches en fibres alimentaires : légumes et fruits, produits céréaliers à grains entiers, légumineuses, noix et graines, etc.
• Composez votre repas selon le modèle de l’assiette équilibrée.
• Limitez la consommation d’aliments sucrés et peu nutritifs (gâteaux, pâtisseries, sucreries, chocolat, biscuits, cassonade, miel, mélasse, sirops, confitures, etc.). Ceux-ci ne devraient être consommés qu’en petite quantité et de façon occasionnelle.
• Privilégiez l’eau pour vous hydrater plutôt que les jus de fruits et les boissons sucrées.
• Si vous consommez des substituts du sucre (aspartame, sucralose, cyclamates, saccharines, stevia, etc.) ou des produits qui en contiennent, faites-le avec modération.
• Si vous consommez de l’alcool, faites-le de préférence en mangeant et respectez les quantités recommandées.
Portez une attention particulière aux portions et à la répartition des aliments contenant des sucres/glucides.
Les principales sources de sucre dans l’alimentation
• les féculents (= farineux); par exemple: pain, pâtes, riz, pommes de terre, maïs, petits pois, légumineuses, céréales, nouilles de riz, galettes de farine de céréales, manioc, igname, banane plantain, etc.
• les fruits, les jus de fruits
• le lait, les yoghourts, les desserts lactés (sauf le fromage)
• les produits sucrés; par exemple: boissons sucrées, pâtisseries, chocolat, confiture
Diabète = régime ?
Le concept de régime est évité pour privilégier celui d’alimentation équilibrée et variée dans laquelle aucun aliment n’est interdit. Un repas a moins d’effet sur la glycémie (taux de sucre dans le sang) lorsqu’il est équilibré, c’est-à-dire qu’il contient un équivalent protéique (produits laitiers, fromage, poisson, oeufs, viande, etc.), des légumes et des féculents. Une petite quantité de sucre, si elle est prise au cours d’un repas équilibré, influence peu la glycémie. Tous les légumes sont autorisés. Les fruits quant à eux contiennent du sucre
(fructose). Ils sont autorisés, pour autant que les quantités à consommer soient raisonnables.
Les collations peuvent parfois être nécessaires, mais celles-ci ne sont pas obligatoires. Cela dépendra de multiples facteurs à évaluer : le taux de sucre dans le sang (glycémie), le type de médicament, l’activité physique, les habitudes, les signaux de faim entre les repas, les éventuels retards dans la prise du repas ou la prise d’un repas incomplet. N.B. : la dépense énergétique chez la personne âgée est plus élevée que chez l’adulte. Le risque d’hypoglycémie doit être reconnu même pour des activités comme le jardinage ou les séances de physiothérapie. La prise d’une collation et de boisson peut être nécessaire.
Une perte de poids est souhaitable pour les personnes en surcharge car elle permet d’améliorer les glycémies et diminuer les risques cardiovasculaires. Toutefois, l’alimentation doit rester équilibrée afin d’éviter les risques de malnutrition. Pour être soutenu dans une démarche de changement de vos habitudes alimentaires, demandez un suivi personnalisé par une diététicienne diplômée (la prise en charge est remboursée par l’assurance-maladie de base.
Nous vous conseillons de consulter ces sites pour plus d’information :
https://guidelines.diabetes.ca/ressourcesfrancaises/
https://www.diabete.qc.ca/fr/vivre-avec-le-diabete/alimentation/
Activité physique et diabète
Avoir une vie active est un élément indispensable pour la personne souffrant de résistance à l’insuline / diabète. L’activité physique augmente l’efficacité de l’insuline en améliorant la sensibilité des tissus du corps à son action. Cet effet persiste pendant plusieurs heures suivant l’activité. De plus, les muscles sollicités par l’exercice consomment du glucose (sucre) faisant ainsi baisser le taux dans le sang. La pratique d’activité physique aide à prévenir les complications à long terme du diabète. Chez les personnes vivant avec le prédiabète, elle peut également retarder l’apparition du diabète.
Avoir une vie active ne signifie pas qu’il faut absolument pratiquer des sports. L’activité physique inclut aussi par exemple : garer sa voiture plus loin, descendre des transports publics un arrêt avant, bricoler, danser, sortir son chien…
On peut distinguer : activité physique légère, moyenne et intense.
ACTIVITE PHYSIQUE | ACTIVITE PHYSIQUE QUI S’ACCOMPAGNE | |
---|---|---|
Légère | D’une respiration normale sans transpiration | |
D’intensité moyenne | D’une légère accélération de la respiration sans que l’individu ne transpire obligatoirement | |
D’intensité élevée | Respiration accélérée avec transpiration |
Une activité légère pour une personne peut être une activité intense pour une autre personne non entrainée, d’où l’importance de respecter ses limites personnelles. La pratique régulière d’une activité physique fait partie intégrante du traitement au même titre que l’alimentation et le traitement médicamenteux. Il est important de respecter son rythme, d’écouter son corps et de garder l’objectif «plaisir» en tête. Idéalement l’activité physique devrait se faire de façon régulière.
Bénéfices de l’activité physique
Toute augmentation d’activité physique, même minime, sera bénéfique !
L’activité physique entraîne de nombreux bénéfices sur:
La glycémie
• Augmentation de la consommation en énergie des muscles
• Amélioration de l’action de l’insuline
• Diminution de l’insulinorésistance
• Diminution de l’hémoglobine glyquée
L’appareil cardiovasculaire
• Diminution de la tension artérielle
• Amélioration du bilan lipidique
• Diminution du risque de complications cardiovasculaires
La répartition des graisses
• Perte de poids en cas d’excès de poids, ou maintien d’un poids satisfaisant
• Réduction de la graisse abdominale
Le bien-être physique et moral
• Maintien et amélioration de la solidité des os
• Augmentation de la masse musculaire
• Réduction du stress et de l’anxiété
• Création de liens sociaux, amélioration de sa qualité de vie et son bien-être
Si elle est pratiquée régulièrement et avec une intensité modérée, elle peut contribuer à baisser de
30 à 50 % les risques de complications associées au diabète de type 2.
Risques et précautions
Pour toute activité physique plus soutenue (sport, jardinage intense, ménage etc.) il convient de respecter certaines précautions. En effet, une activité physique inhabituelle peut provoquer des hypoglycémies, surtout si vous êtes traité avec des hypoglycémiants oraux et/ou de l’insuline.
Certains symptômes de l’hypoglycémie peuvent être confondus avec les réactions normales induites par l’activité physique (ex : sudation). La seule façon de faire la différence est de mesurer la glycémie.
Les risques de faire une hypoglycémie sont plus élevés si la durée de l’activité augmente ou si celle-ci est imprévue, ou insuffisamment compensée avec du sucre.
Nous vous suggérons de consulter votre médecin généraliste ou une nutritionniste pour planifier l’introduction d’une activité sportive et assurer un contrôle de votre glycémie sécuritaire. Nous vous donnons toutefois certains conseils. Avant de débuter l’activité,
• Prendre avec soi le lecteur de glycémie, des sucres à absorption rapide et une collation
• Vérifier la glycémie avant de commencer l’activité physique, puis régulièrement selon les indications de votre soignant. Si la glycémie est entre 4 et 5 mmol/L avant de commencer : prendre 15 g de glucides, puis toutes les 30 à 45 min, si nécessaire.
• Surveiller plus régulièrement les glycémies jusqu’à 24h après l’activité physique surtout si celle-ci était prolongée (ski de randonnée, longue marche…)
Que l’on vive avec le diabète ou non, l’activité physique joue un rôle primordial pour favoriser une bonne santé et prévenir différentes maladies. L’activité physique permet :
• un meilleur contrôle du poids;
• une diminution des risques d’ostéoporose et d’arthrite;
• une diminution des risques de maladies cardiovasculaires (diminution de la tension artérielle à court et à moyen terme, du taux de cholestérol dans le sang et du taux de triglycérides dans le sang);
• une réduction du stress et une augmentation de l’estime de soi;
• une augmentation du niveau d’énergie, une meilleure forme physique et une sensation de bien-être;
• une amélioration de la confiance en soi et une meilleure qualité de vie;
• un ralentissement du développement de la neuropathie périphérique.
De manière générale, la pratique régulière d’activité physique diminue le risque de morbidités et de mortalité à moyen et long terme.
Nous vous conseillons de consulter ces sites pour plus d’information :
https://www.diabete.qc.ca/fr/vivre-avec-le-diabete/activite-physique/
https://guidelines.diabetes.ca/ressourcesfrancaises/